Julien Faigaux
Extrait tiré de: Vivre a malleray au XIXe siècle
Julien Faigaux est né à Malleray le premier mai 18031. Il était le troisième enfant de Jean-Pierre Faigaux fils et d’Anne-Marguerite née Blanchard. Sa famille en accueillera encore trois après lui. Comme la plupart de ses frères et soeurs, Julien fit un séjour d’une année « aux allemands », à Muttenz près de Bâle2 en 1817-1818. De retour à Malleray, il partagea son temps entre les travaux des champs et l’entretien des routes où il aidait son père avec son frère Auguste, son aîné de cinq ans. A la mort de ce dernier, survenue en 1825, Julien, qui restait le seul garçon de la famille, succéda peu à peu à son père dans ses charges de voyer des routes (cantonnier) et de paysan. Il se maria en 1826 avec Lidie Garaux dont il eut cinq fils. C’est à l’occasion de son mariage et de la naissance de son premier enfant que Julien commença son journal qu’il tint plus ou moins régulièrement jusqu’en 1829. Son Livre de remarque ou Époque de Julien Faigaux ainsi qu’il intitule lui-même pompeusement constitue un des documents du fonds Faigaux3 à Genève. Ce document n’est comparable à aucun des autres journaux des diaristes de Malleray. Il s’agit essentiellement et presque uniquement d’un livre de comptes qui, contrairement à celui de son père, ne nous parle que très peu de son travail et encore moins de celui des autres.
A la mort de son père, qui décède en mai 1834, après celle de son grand-père, survenue en juillet 1833, dont Julien sera un des principaux héritiers, il deviendra le deuxième plus grand propriétaire foncier de Malleray4 après Frédéric-Louis Blanchard. En 1874, à la mort de Julien Faigaux, ses deux fils Florian et Lucien reprendront la succession à la tête du domaine. Mais c’est par l’aîné, Eugène et par les deux fils de ce dernier, Auguste et Jules, que va se faire la transmission des documents constituant le fonds Faigaux de Genève et des deux manuscrits des journaux de Jean-Pierre Faigaux fils et de Jean-Pierre Faigaux père.
1 Registre des bourgeois de Malleray, archives de la bourgeoisie, p. 24 et p. 82.
2 J.-P. Faigaux fils, Journal, le 17.3.17.
3 Inventaire du fonds Martial Faigaux, Chambéy (GE).
4 Matrice de rôle de la commune de Malleray, 1854. Julien possède alors 75 journaux 186 perches 89 pieds d’une valeur imposable de 4546 livres.